Chevrolet Passenger to camper van 4

Ça a bien pris forme mais c'est pas fini. Il reste pleins de petits trucs à faire qui prennent du temps.
On coupe le matelas en deux. Une partie de 140cm restera fixe, le reste sera amovible pour gagner de l'espace la journée. On construit des portes coulissantes pour le placard. On ajoute des étagères. Les finitions prennent du temps. On recouvre de tissus certaines parties pour casser un peu l'effet blanc. On ajuste et remet en place les garnitures plastiques autour des fenêtres...

Puis on attaque l'installation électrique avec au programme :
- batterie auxiliaire dernière le siège conducteur
- coupleur manuel à la batterie moteur pour recharger
- voltmètre de contrôle
- détecteur de gaz
- détecteur de fumée
- contrôleur de décharge de la batterie
- ventilateur au plafond
- bande de led multicolore télécommandée
- éclairage au plafond (3 spots)
- glacière électrique
- pompe à eau pour l'éviter commandée par une pédale
- caméra de recul
- convertisseur 12v - 120v de 1500w

Pour que nous affaires ne bougent pas trop dans les virages, on installe des élastiques dans les placards. On en rajoutera certainement d'autres dans le futur. On pose les derniers films teintés à 5% sur les vitres. Installation de rideaux derrière les sièges. Pose des pare-soleils isolant amovibles sur toutes les vitres,...

Un petit saut chez Ikea pour acheter quelques affaires puis on attaque le grand nettoyage du van et on y installe nos affaires.

Quand on travaille sur le van celui-ci reste ouvert, comme il est presque fini, ça attire énormément les regards. Et beaucoup de gens s'arrêtent. On a en moyenne 5 visites par jours. Certains restent 15 min à nous regarder travailler. Ils sont tous super enthousiasmés, ça fait plaisir. Des fois des voitures en passant nous saluent. Les voisins suivent aussi l'avancement du projet. Les gens ici sont vraiment sympa.

Le départ est fixé, on lève l'ancre aujourd'hui jeudi 31 mai direction Québec et la Gaspésie.

Le bazou à besoin d'amour

Notre weekend au lac Labelle nous a permis de tester le van et de nous assurer que tout va bien. Et bien non, tout ne va pas très bien. Le problème de clim qu'on avait identifié à l'achat et qu'on pensait régler en rajoutant du gaz réfrigérant dans le circuit est un peu plus grave que prévu. Notre tentative de rajout de gaz nous permet d'identifier une fuite sur le circuit. Le condenseur de climatisation est percé...
Autre surprise notre radiateur de refroidissement moteur fuit. Ça aussi ça va être à changer. Pour essayer de diminuer la facture on se tourne vers les cours à scrap (cases). Après plusieurs coups de téléphone, on se rend vers une qui a les pièces et qui nous a parlé d'un garage qui peut les montrer.
Arrivé sur place, il a bien les pièces comme annoncé et nous rencarde vers le garage. On est vendredi, il est 11h et le garage qui se trouve juste en face ferme à 17h. Il y a pas mal de monde mais le mecano nous annonce que ça peut se faire dans la journée. Tout se présente pour le mieux.
Mais ça c'était avant de commencer les travaux. Le garagiste n'arrive pas à démontrer le condenseur, ça fait presque 20 ans que les boulons sont en place. En forçant... Il casse tout. Les raccords du van et le condenseur acheté à la casse. On retourne donc à la casse voir s'ils n'auraient pas d'autres pièces... Mais non. Après une bonne heure à chercher des pièces, c'est finalement le garagiste qui a un plan pour un condenseur neuf mais bien sur plus cher. Sauf qu'il a cassé une ligne de climatisation en la démontant et que c'est introuvable. Il finit par bricoler un truc qui lui permet enfin de remonter toutes les pièces. Un grand merci à lui car on a bien vu le moment où on allait rentrer en taxi et ne pas pouvoir travailler sur le van du weekend.
Et dire que j'étais près à entreprendre ce chantier dans la rue... En tout cas ça fait "plaisir" de voir que même un pro galère sur des véhicules "anciens".

Chevrolet Passager to Camper van 3

On attaque la construction d'un meuble de cuisine en 40 cm de large avec une table escamotable et un évier.
On rajoute un placard à côté du lit avec des portes coulissantes.
Tout est coupé à la scie sauteuse alors c'est pas toujours facile d'avoir des alignements parfaits.
À ça faut rajouter le fait que le van soit stationné dans une rue "bombée" et en pente, donc on peut pas utiliser le niveau.
On avait estimé à 10 jours de travail pour la construction, mais on va dépasser. On avait oublié de prendre en compte le temps pour acheter les matériaux, et les fameux bouchons de Montréal...
Nos sessions de bricolage dans la rue éveillent la curiosité. De plus en plus de passants s'arrêtent pour taper la discute et contempler notre projet. Le voisin nous propose d'utiliser sont matériel pour couper nos planches. Bon c'est bête on a presque terminé cette phase.

Lac labellle

Le temps d'un weekend à rallonge, nos hôtes nous emmènent faire un "châlet".Non pas question de continuer à scier et à visser des planches, mais plutôt d'aller se détendre au bord d'un lac en pleine forêt.
Sur la route on comprend vite que c'est une des activités favorites des habitants de Montréal. On tombe dans de gros bouchons en direction des lacs du Nord. Dans ces bouchons on y trouve les fameux motorisés plus gros qu'un bus, des pick-up traînant des "roulottes" surdimensionnées ou encore un bateau...
C'est la grande migration le temps d'un weekend.
Une fois sur place, on profite du cadre. Un joli lac au milieu des bois bordé d'un multitude de chalets.
Le notre à un ponton, c'est cool. Au programme, repos, jaccuzi, bronzette ,bbq et balade en pédalo. Trop dur la Vie !

La SAAQ

C'est le moment de devenir officiellement propriétaire de notre van et de l'immatriculer. Ça se passe à la SAAQ. Le vendeur ayant fait les démarches de son côté on s'y pointe à notre tour. Visa touristique et permis français on est  pas forcément super confiant. D'ailleurs dès qu'on donne notre permis à l'agent de la SAAQ celui ci commence à faire la grimace. Gloups.
Mais bon finalement tout se passe bien. Il a besoin d'un permis, d'un passeport et d'une adresse postale. Là, il faut payer la taxe de 10% sur le prix d'achat du véhicule et la plaque. Oui on paye le droit d'avoir un plaque tous les ans et c'est assez cher. Et avec un moteur de plus de 4l, ce qui est notre cas, on passe à la catégorie supérieure !
Mais bon ça y est on est complètement en règle, il ne nous reste plus qu'à visser la plaque qu'on vient de nous donner, à l'arrière du van.

Chevrolet Passenger to Camper van 2

On attaque la pose d'un plancher, après plusieurs hésitations on décide de mettre du parquet flottant sur toute la surface (environ 5m2). On enchaine ensuite avec la pose du plafond et le plaquage des côtés.
En travaillant dans la rue avec le van en plein soleil on commence à apprécier les bienfaits de notre isolation.
Ensuite on passe à la construction du lit. On va le positionner dans le sens de la longueur. En largeur on a, une fois plaqué, environ 1.75m. c'est trop juste.
Pour gagner de l'espace on pense couper le matelas et faire un partie rétractable au niveau des pieds.
On pose aussi des films noirs sur les vitres. C'est assez galère mais on finit par trouver l'astuce de l'eau avec un peu de savon et la ça se passe mieux.

Chevrolet Passenger to Camper van 1

Bon c'est pas tout mais il est temps d'apporter quelques améliorations à l'intérieur de notre véhicule. Sympa toutes ces vitres, mais il y a les sièges qui vont avec ainsi que pleins de garnitures en plastique. On fait place nette. Surprise à l'arrière il y a un système de chauffage connecté au circuit d'eau du moteur. Un petit peu compliqué à démontrer avec le matériel dont on dispose, on décide de le laisser en place. Nouvelle surprise, les rails de fixation des sièges arrières sont boulonnés de par en dessous. Pour les enlèver  proprement il faudrait démonter tout ce qui se trouve sous le van. Il y a bien la disqueuse, mais ça va être galère. En plus ça laisserait des trous dans le plancher. Tant pis, on les laisse aussi. On adaptera notre plancher en fonction. Après nettoyage, il est temps d'aller faire quelque courses. De retour avec un plein van de matériaux il n'y a plus qu'à.
Le lendemain on commence par l'isolation du toit puis la pose du lanterneau. Découper le toit à la disqueuse c'est un petit peu stressant mais au final c'était pas très dur.
Le jour suivant on isole le sol et les parois latérales dans un nuage de billes de polystyrène. Je sens quelle vont nous accompagner tout le voyage...
La suite au prochain numéro.

Magasiner les assurances

Le lendemain on retourne payer notre van après avoir changé les euros qu'on avait en liquide.
Oui difficile de retirer assez de cash avec une carte bleu à l'étranger. Les plafonds sont assez limités. Donc on avait anticipé ;)
La le vendeur nous apprend qu'il a eu 6 visites pour le van après nous...
Quand on acheter un véhicule à Montréal faut savoir qu'il y a des traxes. 5% du prix d'achat à payer au vendeur pro puis 10% à la SAAQ pour l'immatriculation. À ça faut ajouter la plaque provisoire à 20$, et enfin la plaque définitive à 268$ payable à la SAAQ tous les ans.
Avant de récupérer le véhicule faut trouver une assurance et ça c'est pas simple. Le mot roadtrip ne doit surtout pas être évoqué. Souscrire à une assurance peut se faire par téléphone. Il faut une adresse postale et un permis de conduire. Le permis français est "suffisant" mais les assureurs veulent idéalement un permis Canadien. Légalement en tant que Français on a 6 mois pour fournir un permis Canadien. Parfait dans notre cas, mais il faut être un peu insistant avec l'assurance et aussi être quelque peu évasif quand à nos projets au Canada... Pour un peu plus de 300$ nous voilà assurés.

la recherche

Après de plus amples recherches on a restreint notre choix à un van Américain Chevrolet Express/GMC savana/Ford econoline version courte et non surélevée. Pourquoi?
Le Dodge sprinter finalement est trop cher et souvent un tas de rouille.
Dans certaines villes US, on a lu q'un véhicule dépassant les 7 pieds de hauteur est interdit de stationnement. Du coup on a abandonné la recherche de van surélevé. Faut dire qu'ils sont rare et aussi un peu plus cher.
La version longue, elle, pose aussi problème pour stationner en ville. Outre le fait de trouver une place assez grande il faut aussi payer 2 stationnement car plus long qu'une place stadard.

Première journée de recherche, on contacte plusieurs annonces sur Kijiji et via Facebook, zéro réponses. Oups ça va être plus dur que prévu.
Pas trop en panique mais tout de même inquiet, le soir on est à l'affût sur le net. Faut dire qu'on a loué une voiture pour 5 jours et que se déplacer sans voiture c'est quand même galère.
3 nouvelles annonces correspvondent à notre recherche. On arrive finalement à se caler 2 rendez-vous pour le lendemain. Le 3eme est un pro qui déstocke des véhicules plutôt usagés à petit prix (reprise de concessionnaire).
Mais il est fermé au moment où on le contacte.
Le lendemain à l'ouverture on est devant la porte du revendeur. On découvre un "joli", mais pas neuf, Chevrolet Express passagers de 1999 à peine rodé (285 000 km). Un peu de rouille mais rien de méchant. 2 serrures qui ne ferment pas, freins avant à changer, pneus pas tous neufs, rétroviseur mal fixé, garniture de porte qui ne tient plus, clim qui ne fait plus de froid, ...
Petit essai routier, ça a l'air de bien fonctionner. C'est assez confortable et ça a plutôt la pêche malgré la présence du "petit" moteur, à savoir un V6 4.3. Par contre pour la consommation ça devrait être beaucoup mieux que les V8 5.7! La version Passenger à des vitres tout autour du van, c'est assez séduisant pour son côté lumineux. On aura pas l'impression de vivre dans le noir. Elle a aussi pleins de sièges à l'arrière qui nous sont inutiles. Bon on hésite car c'est le premier qu'on voit. On tente de négocier quelques réparations et le prix, ca marche.
Et on devient donc propriétaire d'un magnifiques van jaune, enfin propriétaire pas tout à fait. Il reste à l'immatriculer...

Le projet

Cette fois on s'est dit qu'on arrêtait les pays pauvres. Fini les routes défoncés les bus pourris et les hôtels passablement délabrés. Oui mais fini aussi notre budget habituel de 24€/jour!Après une courte réflexion on identifie les plus gros postes de dépense en voyage qui sont le logement, la nourriture et le transport. La solution pour réduire ces dépenses est toute trouvée, le camping car. À condition de l'acheter et pas de le louer bien sur. Bon la définition d'un camping car en Amérique du Nord n'est pas tout à fait la même qu'en France. Pour pas trop cher (4000€) on trouve des trucs comme celui ci. Plus que spacieux et à peine 40 000km au compteur. Conduisible avec un permis voiture, mais bon... On ne le sent pas trop. Ça fait quand même 12m de long. Et la consommation de carburant j'ose pas imaginer. Il y a bien des camping cars plus petits mais c'est assez rare et toujours imposant. L'idée est abandonnée.
L'alternative serait plutôt un van aménagé. Sur le marché ils sont assez rare, surtout avec les beaux jours qui arrivent. Partir d'un vieux fourgon et y ajouter quelques planches pourrait faire l'affaire.
Sur le marché nord américain il y a 4 fourgons susceptible de nous intéresser :
- Dodge sprinter
- Ford économie
- Chevrolet Express
- GMC savana

La recherche va commencer 😉