Le plan

A la découverte de l’Amérique du nord, Canada, Etats unis et Mexique. Tout ça en 7 mois dans un van...

jeudi 30 août 2018

Toucher le Colorado

En route vers le Grand Canyon, le paysage change. On prend de l'altitude, les arbres reviennent et la roche dévient blanche. On pourrait se croire dans le Lot. Puis sur la route est indiqué un view point, on tourne, on fait 500m et la le décors est tout autre. L'immensité du canyon est la devant nous. Dans cet univers de roche rouge coule tout en bas le Colorado qui file vers las Vegas puis continue sa route vers le Mexique. On est en fait sur un plateau situé vers 2200m, le fleuve se trouve quelques 1400m plus bas.
De nombreux chemins de rando sillonnent le canyon et rejoignent des campings. Le plus pratiqué est certainement le Bright Angel trail. Le lendemain je decide de m'y engager. Maud préfère faire le tour des view points avec le Shuttle du parc.
Dès le début, un panneau met en garde les randonneurs, ne pas tenter de descendre au fleuve et de rentrer dans la même journée. Ha mince, c'est justement ce que j'ai prévu. Bon je reste sur les gardes et à l'écoute de mon corps mais j'ai déjà fait des randonnées dans ce style. La spécificité ici c'est que la montagne est en quelque sorte à l'envers. On commence par descendre pour finir par le plus éprouvant, la montée. Pendant la descente, encore des panneaux d'avertissement. En un peu lus de 2h je suis en bas et ils avaient raison il fait chaud. Un ranger m'annonce 40 degrés. Des points d'eau permettent de se ravitailler. Mais après 15 min de marche l'eau fraîche dans ma bouteille est devenue horriblement chaude, exactement comme à Las Vegas... Ce même rangeur m'explique qu'en plein soleil on transpire énormément sans vraiment s'en rendre compte et qu'au dessus d'un litre par heure, même en buvant, le corps humain ne peux pas assimiler assez rapidement l'eau nécessaire pour tenir. Il en résulte la déshydratation, malaise, ...
Dans le canyon, tout n'est que roche rouge et chaleur étouffante. De temps en temps un petit ruisseau amènent un peu de vie (plantes, arbres, écureuils et certainement serpents...) dans cet  endroit hostile.  Il est temps de remonter pour moi. C'est assez physique mais ça se passe bien. Au dessus de 1500m l'envie de boire tout le temps disparaît et j'arrive assez facilement au sommet. Néanmoins les nombreux avertissements sont justifiés, j'ai croisé deux personnes faisant un malaise sur le trail. Ce fut intéressant mais la meilleure vue reste quand même celle qu'on a d'en haut.











mercredi 29 août 2018

Page et le lac Powell

 On reprend la route en direction de la ville Page en territoire Navajo. En roulant il y a quelques grincements à l'arrière. Pas trop inquiétant dans un premier temps mais après avoir inspecté les dessous du van je constate que la pièce qui relie les lames de suspension au châssis n'est plus. La rouille a eu raison d'elle. La caisse est donc posée directement sur la lame de suspension. On peut pas continuer à rouler comme ça. Il faut donc réparer une fois de plus. On se met à la recherche d'un garage à Page mais on est vendredi après midi. Le weekend tout est fermé et ça va nous faire perdre au moins 3 jours. Direction le vendeur de pièces détachées ou j'attaque le démontage sur le parking pour essayer de réparer tout seul. Sauf que forcément j'ai pas les clés qui vont bien. Un gas, qui tient un magasin en face vient me proposer ses outils. Vraiment sympa! Mais bon, tout est rouillé et ça ne va malheureusement pas être possible de réparer sans l'aide d'un pro. Notre bon samaritain nous rencarde avec un mec qui peut nous faire ça au black le lendemain matin. 8h30 on  retourne devant le magasin de pièces détachées et on rencontre notre mecano, Lee un Navajo qui vit dans une réserve.
Il a un peu plus de matériel donc ça devrait le faire. Mais en l'observant travailler on se pose des questions. Il a pas l'air très doué ! Il finit même par casser un boulon car il visait au lieu de dévisser. Il a fallu que je lui explique et que je mette la main à la pâte. Après 3 h de boulot on finit par réparer la suspension. Au final ça nous a coûté 200 USD de main d'oeuvre, un prix de Navajo ! C'est pas donné mais bon on gagne 3 jours, peut être plus.
A côté de Page il y a le lac Powell, ce lac se trouve dans un décors hallucinant. Il y a une plage, on peut ainsi profiter de la baignade dans des eaux bien chaudes. Non loin il y a aussi Antelope Canyon, un canyon étroit ou la lumière qui s'infiltre entre les roches rouges permet de faire de très belles photos. Mais ce canyon se trouve en territoire Navajo et le prix de l'entrée, qui n'est pas compris dans le pass annuel des parcs usa, est prohibitif. On fait donc impasse sur cette visite. Prochaine étape, Grand Canyon...









Zion, Red Rock and Bryce

 Zion, Red Rock and Bryce.
Sur la route on s'arrête au parc Zion. Il n'est accessible qu'en Shuttle compris avec l'entrée du parc. Le problème c'est que la météo n'est pas avec nous et que les jours précédents la pluies s'est abattue copieusement sur le parc. Résultats, la plupart des sentiers de randonnée sont fermés. La visite sera donc rapide.
Ensuite on passe au Red Canyon puis au Bryce Canyon. Le décor est tout autre. Je vous laisse voir les photos.












Las Vegas

 En s'enfonçant dans les terres en direction de Las Vegas, la chaleur nous envahit. Il fait 42 d'après la météo. La végétation tend à disparaitre, c'est vraiment désertique. La clim à fond il fait tout juste bon dans le van. D'habitude elle est toujours au Minimum... Arrivés à Las Vegas, le béton surchauffé de la ville amplifie la chaleur. Dehors c'est insupportable, on se réfugie dans un mall en attendant le soir. Le nuit tombée, il fait toujours aussi chaud! On se dirige vers la zone des casinos pour y passer la soirée. C'est un grand délire, les luxueux hôtels casinos qui bordent le boulevard attirent énormément de touristes comme nous. La clim qui s'échappe des bâtiments rafraîchi par endroits la rue. Les fontaines du Bellagio font le show. Après avoir bu un verre au pied delà tour Eiffel, il est temps pour nous de rejoindre notre hôtel sans casino ni piscine et surtout sans clim, notre van jaune. Pas besoin de vous préciser que la nuit fut épouvantable. 34 degrés au réveil vers 7h du matin.
Le lendemain on craque, pas question de passer  une autre nuit dans ces conditions. On réserve une chambre à l'hôtel casino l'Escalibur. Une sorte de château coloré qui fait plus penser à Mickey qu'à un château médiéval. Pour 60 euros, on a 4 piscines, une chambre spacieuse, un lit confortable et surtout la clim. Une bonne nuit en perspective. On passe le début d'après-midi au barrage Hoover, le barrage qui permet de fournir une partie de l'électricité nécessaire à faire fonctionner las Vegas. Sur la route un thermomètre indiqué 44 degrés. Sur le site il fait tellement chaud qu'il est difficile de rester longtemps dehors. On a pas vraiment l'impression de transpirer mais plus de s'évaporer. On a beau boire énormément pendant la balade, on a toujours une impression de soif. Je sais pas combien il faisait mais certainement bien plus de 44 degrés.
Après une nuit au frais on termine notre visite de las Vegas par Downtown et Red Canyon. On s'échappe sans tarder de cette fournaise en espérant trouver un peu plus de fraîcheur dans l'Utah près de Saint Georges. Certes il fait 5 degrés de moins mais ça reste trop pour dormir confortablement dans le van...















Los Angeles

Je sais pas si on peut dire que c'est une ville, plus un ensemble de villes, de districts. Que des noms évocateurs, Malibu, Santa Monica, Beverley Hill, Hollywood, Laguna beach, ...
Nous qui pensions nous poser un peu et arrêter de conduire, c'est raté. Les bouchons sont monstrueux. Il est pas rare de rouler pendant 2h pour juste changer de quartier. On y passe 4 jours ou on traine dans les quartiers précédemment cités avec quelques sessions plage. La météo y est top. Plus de brume glaciale et grand soleil. Les vagues sont au rendez vous, en France la baignade serait certainement interdite par de telles conditions, mais pas ici. Encore un paradis pour surfeurs. Dans certains quartiers on aperçoit la richesse des états unis, le rêve américain. Des villas luxueuse, pelouse bien tondues, rue où il est interdit de s'arrêter! (carrément). C'est jolie, ça fait rêver mais le contraste est grand avec certains quartiers qui eux sont peuplés par les sans abris. Des trottoirs entiers sont recouverts de tentes, certains sont allongés par terre, d'autres marchent un peu comme des zombies, l'odeur est insoutenable. Comment ces deux mondes peuvent exister à seulement quelques kilomètres! A San Francisco on avait déjà constaté ça.
On profite d'être dans une grande ville pour aller voir un show à l'Américaine. On trouve un show de monter trucks. Ça se passe en intérieur au Staples center. C'est impressionnant, je vous laisse regarder. A savoir ça ne se passe pas sans casse, seuls 5 sur 8 ont terminés entiers.








vendredi 17 août 2018

la côte de San Francisco à Los Angeles

 On longe la côte en direction de los Angeles. La côte est sauvage sur plus de 200km. Je sais pas pourquoi mais on s'imaginait des plages de sable fin où on pouvait se baigner et lézarder. Mais pas du tout. Les plages sont bordées de falaises, rendant celles ci inaccessibles pour la plupart, rappelant les plages du Sud du Portugal. L'eau y est froide, la brume envahissante et le vent bien présent. Un paradis pour les surfeurs. Dès qu'on rentre un peu dans les terres, c'est cultures sur cultures. Plus de brume, un soleil à peine voilé par la fumée des incendies, fraises et artichauts se portent bien. On traverse Santa Cruz puis on finit par arriver à Santa Barbara ou la brume nous laisse enfin profiter de la côte. Le lendemain, en arrivant à Malibu, on sent que le climat est différent. Plus de brume et il fait chaud, les phoques ont laissé place aux baigneurs. On est aux portes de Los Angeles.