Miami un jour, Miami toujours

La dernière fois que nous avions quitté Miami en 2014, nous avions dit au revoir et nous ne pensions jamais revenir. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Mais cette fois-ci nous ne somme pas à Miami en février mais à la fin de l'été ce qui fait une grosse différence niveau température! Nous avions déjà beaucoup de difficultés à dormir depuis la Louisiane mais là on a fini par atteindre nos limites. Les trois nuits passées à Miami dont 2 à South Beach à 100 m de la mer furent très difficiles ( qui a déjà vu un front de mer sans vent???). Épuisé on finit finalement par réserver une croisière de 4 nuits dans les Caraïbes ( pas facile de trouver un créneau pour éviter ouragans et autres tempêtes tropicales) pour essayer de se remettre de notre cumul de fatigue des mois passés.
Après nos deux précédents passages à Miami il restait encore des choses à voir. Cette fois-ci direction Wynwood Walls un quartier en réhabilitation dans lequel on peut admirer de magnifiques graffitis et oeuvres d'art contemporaines.
On avait initialement prévu de visiter une presqu'île et un autre quartier mais la chaleur nous en a dissuadé. On reviendra, on le sait maintenant...
On a quand même été à la plage à South Beach mais c'était à peine rafraîchissant l'eau devait être à plus de 30 degrés. Le soir nous sommes retournés sur Ocean Drive afin d'aller boire un verre dans notre bar préférée le Tropical café. Nous avons été surpris voir qu'un nombre important de bâtiments étaient en travaux. Des traces de l'ouragan Irma en 2017?
Le jour de la croisière arrive enfin. Nous choisissons de garer notre Van dans un parking, avec navette, du centre ville moins cher que celui du port qui demande la modique somme de 22 dollars par jour. Cette fois on s'embourgeoise nous n'aurons pas à traverser un pont autoroutier à pied avec nos sacs à dos pour accéder au bateau.

Les Everglades

Pour rejoindre Miami, on traverse les Everglades. De nouveaux en territoire "Gator" on en croisera 5, dont deux écrasés sur la route...
On Rejoint le parc national des Everglades pour une petite balade sur des passerelles en bois. Cela nous fait penser au bayou de la Louisiane. On croisera seulement une petite tortue. Avant d'arriver on s'arrêtera en fin de journée à la seconde entrée parc des Everglades et c'est là que l'on verra trois gros alligators juste à côté du parking ainsi qu'un magnifique coucher de soleil. On s'épargnera le classic tour de speed boat, déjà fait en 2012.

Direction la Floride

On met le cap sur la Floride en espérant y trouver un climat moins chaud et moins humide, mais on sait très bien que ça va être pire car on se rapproche encore plus du tropic.
Donc petite session de bricolage dans le van pour ajouter un ventilateur 12v. Le résultat est assez probant, les 30 degrés la nuit et l'humidité deviennent plus supportable.

On traverse le Mississippi et l'Alabama en longeant la côte. C'est assez vite expédié car ces deux états n'ont qu'un "petit" accès à l'océan. Quelques arrêts à la plage mais malgré le sable blanc et ultra fin l'eau reste plutôt sombre, un peu comme dans le bayou. Quand on arrive enfin en Floride, c'est par la côte ouest. On est un peu étonné de voir des panneaux routiers nous avertissant de la présence d'ours !!! En continuant notre route vers le sud on croise une église, puis une autre puis une autre. Il y en a partout, étrange. Les habitations, sont plutôt dans le style mobil-home déglingué à moitié recouverts par la végétation et entourées de bordel en tout genre. Ça rappelle un peu l'habitat Navajo !
En continuant notre descente en direction de Tampa, les plages sont interdites à cause de la prolifération d'algues rouges toxiques. Le littoral en dessous Tampa, épargné par les algues, contraste pas mal avec ce qu'on vient de voir. La c'est ambiance belles petites villas, cocotiers et Ford Mustang. On profite de la plage et de l'eau carrément chaude.

Nouvelle Orléans

Ça y est enfin, notre objectif de ces derniers jours est atteint. On arrive de nuit et un samedi soir. Il paraît que c'est réputé pour faire la fête et premier constat, c'est vrai. Un peu comme à Vegas, le contraste avec l'Amérique des interdits est grand. Dans beaucoup d'états il est difficile d'acheter une simple bière (magasins spécialisés) voir impossible comme à l'époque de la prohibition. Et bien sûr il est interdit de consommer de l'alcool dans un lieu public (éventuellement avec un sac en papier...). La, tout le monde s'en fout. On se croirait en France de ce point de vue là. La rue Bourbon, c'est la rue de la fête. Une petite ambiance de carnaval y est présente avec les fameux colliers de perles. Le lendemain, de jour, dans des proportions moindre c'est toujours la fête...
Le quartier français est vraiment sympa. Jolies maisons colorées, le plus souvent en bois, avec des balcons. Petites rues "étroites" (ce qui est rare aux US), bateaux rappelant une autre époque sur le Mississippi et chaleur tropicale insupportable.
Dès qu'on quitte ce quartier tout change. La misère se fait plus qu'entrevoir . Sous les ponts routiers c'est le squat. Des gens, noirs essentiellement, vivent la. Dans une vieille voiture ou une tente pour les mieux lotis ou avec pour seul matelas le béton surchauffé pour les autres. Sacré contraste auquel on ne s'attend pas dans un pays "développé"!

Le Bayou

Le lendemain 28 degrés et 75% d'humidité au réveil ! On se dirige vers le lac Martin, un petit lac qui va nous donner un idée de ce qu'est le Bayou. A savoir une zone marécageuse qui s'étend au sud de la Louisiane dans le delta du Mississippi. Avec un tel climat, pas besoin de vous dire qu'il vaut mieux surveiller la où on marche. On y croise, d'ailleurs, notre premier alligator. Ensuite on se dirige vers le parc national Atchafalaya ou au centre des visiteurs on nous renseigne sur les trails et notamment l'alligator trail. On nous conseille d'avoir de bon souliers (en français). Sans bien avoir compris ce qu'ils entendaient par la on se lance sur le chemin. Vu l'état, pas grand monde passe par la. Faut vraiment regarder ou on met les pieds. Sur le sentier, des araignées ont bâties leurs toiles. Il y en a partout et elles sont pas petites. Ça freine un peu notre progression. Au bout de 10 min un premier "Gator" nous ayant aperçu se jette dans le cours d'eau qu'on longe. Nous on l'avait pas vu...
On continue la balade sur 1km le temps de voir 3 autres alligators et un serpent qui se debine à un mètre de nous. Ça ira, on a bien saisi l'atmosphère du bayou. Peut être que par souliers ils entendaient des bottes montantes ??? Nous a juste de simple chaussures de randonnée basse.
Le lendemain on se dirige vers le parc national Jean Laffite, toujours dans le bayou. Cette fois les chemins sont aménagés. La balade est nerveusement plus reposante bien que les 10 cm qui séparent la passerelle en bois du marais nous semblent un peut juste pour nous protéger des alligators. On en croisera un, justement, à moins d'un mètre de la passerelle...

Direction la Louisiane 2

On quitte le Texas pour la Louisiane. Depuis le Texas les automobilistes sont un peu plus sanguins au volant. Fini la conduite paisible, il faut redoubler d'attention. Sur la route des publicités géantes pour des avocats, style Saoul Goodman (Breaking Bad), spécialisés en accident de la route... Et forcément on croise des accidents avec les bouchons qui vont avec. Notre première escale est Lafayette ou après un rapide tour du centre ville on n'y trouve pas un grand intérêt. Direction notre camping pour la nuit... Walmart.
L'ambiance a un peu changé. Les flics patrouillent, une voiture est même présente en permanence. Des caméras portatives de la police sont installées sur le parking. On ne se sent pas vraiment en sécurité d'autant plus que nous sommes les seuls blancs ou presque. Finalement on décide de passer la nuit sur un autre Walmart un peu plus loin et mis tranquille.

Houston Houston, on a un problème.

Il fait trop chaud! Ça devient un peu difficile de dormir avec ce climat. Mais contrairement a Vegas il va bien falloir d'habituer. On se dirige vers le centre spatial pour en faire la visite. Dès l'entrée la navette spatiale sur le dos d'un 747 nous fait face! On peut y voir, entre autres, toutes les missions Apollo de la conquête de la lune. Les capsules, voiture rover, combinaison. On visite aussi, sur le site de la NASA, la salle de contrôle qu'on voit dans nombre de films ainsi qu'un hangar abritant la fusée Saturne 5.

Direction la Louisiane 1

Cap sur Albuquerque, les paysages changent lentement, c'est la fin des canyons et des buttes rocheuses aux formes étranges. La végétation verdoyante revient par moment mais arrivés à Albuquerque on a l'impression que la ville a été bâtie dans un dessert de sable au pied d'une montagne. Il nous faut faire 2500km pour arriver en Louisiane. Il va nous falloir 4 ou 5 jours et deux fuseaux horaires avant la Nouvelle Orléans. Après cette première étape de notre grande traversée du centre des USA, on file vers amarillo puis Dallas au Texas. La route, c'est simple, c'est tout droit. On à beau rouler à la limitation de 75 mph c'est interminable et soporifique. Des deux côtés de la route des pâturages. C'est tellement grand qu'il y est difficile d'apercevoir des vaches. Heureusement qu'il y a des panneaux publicitaires géants sont là pour nous distraire. C'est très drôle de voir des vaches allongées à l'ombre d'un panneau faisant la promotion du meilleur beef burger du coin.

On emprunte la route 40, celle ci a remplacé la fameuse route 66. Au bord beaucoup d'attraction sont proposées pour que le voyageur s'arrête. Sortie 369, on se laisse tenter par un musée automobile gratuit.

Juste avant amarillo on s'arrête à cadillac Ranch, une œuvre artistique qui est devenue communautaire en quelque sorte. 10 Cadillac sont plantées le nez dans le sol. Les touristes qui passent se chargent de les décorer à leurs goûts. On y mettra notre petite touche personnelle.

Un peu plus loin la sculpture a été imitée avec des engins agricoles...


Le lendemain au réveil on a une sensation étrange d'humidité. Serait on entrain de changer de climat. Cap sur Houston au sud du Texas. 750km dans la journée. On passe Dallas et ses échangeurs routiers vertigineux. Au Texas et encore plus en approchant de Dallas, on est dans le pays de l'agriculture, ambiance pick-up, vache set cultures à perte de vue. Un peu de pétrole et aussi des forets d'éoliennes.  A l'arrivée à Houston, plus de doute on est bien dans un climat tropical, la chaleur humide étouffante nous assomme.