Le plan

A la découverte de l’Amérique du nord, Canada, Etats unis et Mexique. Tout ça en 7 mois dans un van...

lundi 30 juillet 2018

Calgary, Stampede et changement de transmission

Inquiets de la santé de notre van, on décide de faire un saut à Calgary où se déroule la fête nationale. Tout le monde est de sortie, au programme des festivités un peu partout dans la ville et un feu d'artifice comme il se doit.

Pour en revenir à notre transmission, on se met à la recherche d'une pompe pour changer nous même l'huile. Opération réussie, mais ça ne change rien aux symptômes. Après une longue discussion avec un mec (qui vit dans sa voiture sur le parking du Walmart... triste amerique) qui avait l'air de bien connaître le problème on se décide à aller voir un pro. Mais celui ci ne peut rien faire avant la semaine suivante. On retourne dans les montagnes pour quelques jours. Le lundi suivant le diagnostic tombe, notre transmission est vraiment en fin de vie. Ça peut lâcher à tout moment. Et plus on roule plus les dégâts s'aggravent et la facture augmente. Après une longue hésitation on décide de faire réparer. Ça va nous coûter presque aussi cher que le van. Forcément avec un véhicule de 20 d'âge il y avait des risques...

Au même moment à Calgary se déroule la fête de Stampede. Une énorme fête qui dure plus d'une semaine ou le chapeau de cowboy et la chemise à carreaux sont de rigueur.
On peut y voir du rodéo, des concours de Border collies dirigeant des moutons, des concerts, un dog show, du FMX avec les meilleurs mondiaux au guidon, une fête foraine géante, de cours de cuisine, une exposition animalière style salon de l'agriculture et plein d'autres trucs. C'est géant !
On y passe une journée, mais la pluie étant un peu de la partie on a fait impasse sur le chapeau de cowboy.

Retour à la réalité, la réparation va prendre 3 à 5 jours dixit le mécano et on sait pas où dormir. Le prix des hôtels à plus que doublé à cause de Sampede et c'est presque tout Complet. On décide de louer un fourgon, non aménagé bien sûr, et de repartir dans les montagnes. On y transfiere notre matelas nos vêtements et tout le nécessaire de camping. Autant dire qu'à l'intérieur c'est un peu le bordel. Mais bon l'aventure continue.
 9 jours, la réparation aura duré 9 jours. 9 jours ou on a eu le temps d'apprécier le travail d'isolation qu'on a fait sur notre van. Dans celui de location les nuits sont glaciales, l'humidité et la condensation s'installent partout. Il en arrive même à nous "pleuvoir" dessus tellement qu'il y a de condensation au plafond. Mais ça ne nous empêche pas de passer de bon moments dans ces paysages magnifiques.

Au final la boîte était complètement morte, il auront procédé à un échange standard avec une boîte reconditionnées.



















dimanche 29 juillet 2018

Les parcs

 On visite un peu tous les parcs, Robson, jasper, glaciers, Banff, yoho, kootonay... L'ambiance est la même partout, montagne, glaciers, sapins géants et lacs. Du a la présence de glaciers, les rivières coulent parfois blanc/gris et les lac sont vert émeraude. Magnifique. Les sapins ont parfois les aiguilles jaunes comme des feuilles d'automne. Étrange ! Il s'agit en fait d'un insecte qui les dévore et les tue ! Vers Jasper près de 50% de la forêt est touchée. Le coupable, le réchauffement climatique qui permet la prolifération des cette bestiole.
On passe notre temps sur les sentiers de randonnée pour explorer ces paysages. La faune locale est bien présente, on l'aperçoit surtout en voituremais parfois à pied. Ours, cerfs et cervidés en tout genre, coyote, chèvre, marmotte, spermofiles, ...
Quelques photos pour illustrer tout ça.


















Retour à Hinton

On passe quelques jours de plus vers Jasper mais le mauvais temps est de retour, on décide de retourner à Hinton pour changer notre huile de transmission. Direction Canadian tire, le feu vert de canadien, ou il peuvent nous prendre dans l'après-midi. Véhicule rentré dans le garage le mecano sort la jauge d'huile, puis la remet, puis la ressort 4 ou 5 fois de suite. Soit il a un toc, soit on a un problème. 2 autres personnes se joignent à lui, ça discute ça discute...
Puis il sort le véhicule dehors et vient nous rendre les clés en nous annonçant que la transmission est "burn" et qu'il veut pas prendre le risque de changer l'huile. Ça pourrait tout casser. C'est un peu la douche froide. On retourne dans le parc tout en étant préoccupé par les dires du mecano...

Sale temps dans les Rocheuses

A peine arrivé dans le parc la météo tourne à la pluie voir la tempête pour quelques jours. Plutôt que de rester bloqué dans le froid à attendre on file à Hinton une petite ville à la frontière du parc  où il y a un Walmart où on peut dormir tranquillement. La météo y est même plus clémente. Bien que le vent souffle tellement fort que les chariots du centre commercial traversent le parking tout seul et finissent par s'échouer la où ils peuvent, dont un contre notre van. Notre lit tangue au rythme des bourrasques. Depuis peu, notre véhicule, qui est loin d'être tout neuf, nous inquiète un peu. Quand on roule entre 90 et 100, de temps en temps le régime moteur varie constamment entraînant de petits à coups. En cherchant un peu sur internet, je tombe sur ces termes "transmission burn".
Les véhicules américains sont vraiment différents de ceux que je connais. Il y a une jauge d'huile de transmission et il est vrai que la couleur de l'huile est marron alors qu'elle devrait être rouge. On passe donc un peu de temps à essayer de trouver un garage qui pourrait nous changer l'huile mais ils sont tous débordés. Tant pis ça attendra, le beau temps est de retour dans le parc, donc nous aussi.





Arrivée à Jasper

On attaque les Rocheuses par le nord et par Jasper. Il faut acheter un pass pour le parc, enfin les parcs. C'est valable pour tous les parcs nationaux pendant un an. On a le choix entre payer 67$ CAD par personnes ou prendre un pass "famille" pour environ 135$. Par famille il faut comprendre valable pour tous les occupants d'un véhicule. Pour se loger dans les parcs, c'est simple, il y a pleins de campings. Mais en fait c'est pas si simple que ça, car c'est la pleine saison touristique. Dès qu'on s'approche d'un camping il y a systématiquement une petite pancarte "FULL". Il est interdit de camper en dehors des campings bien sur et le moindre parking possède son lot de panneaux "no overnighting", "no camping". Du coup pas trop le choix il va bien falloir dormir quelque part. Dormir, avec notre véhicule signifie juste se stationner, c'est tout. Notre première tentative ne fut pas convaincante. Dans la ville de Jasper, on s'est stationné dans une rue résidentielle ou d'autres vans étaient stationnés. On s'est dit que c'était bon. Mais à 8h du matin des lumières rouge et bleu s'infiltrent dans notre hôtel roulant. Vite vite on s'habille et toc toc ça frappe. C'est un agent de la police qui nous rappelle gentiment qu'il est interdit de camper. On lui explique qu'on vient juste d'arriver ce qui n'est pas vraie et qu'il sait parfaitement. Il fait mine de nous croire, ça ira pour cette fois. Il va falloir parfaire notre technique, en ville c'est pas le bon plan. Une chose est sur il faut arriver tard et partir tôt.








mardi 24 juillet 2018

La grande traversée étape 3 : Winnipeg - Edmonton

A l'est de Winnipeg on attaque les prairies. Les quelques arbres encore debout laissent imaginer une végétation aussi sauvage que celle qu'on vient de traverser avant que l'homme blanc ne rase tout pour en faire des cultures. Colza, maïs, blé, canola, ... à perte de vue. A gauche c'est tout plat et vert, à droite c'est tout plat et vert. On croise des cyclistes avec sacoches bien chargées, La traversée s'annonce longue et monotone, déjà que nous...
Ha, sur le côté ya une ligne de chemin de fer qui ne dessert pas des gares mais tous les silos à grains des fermes avoisinantes. De temps en temps quelques vaches et surtout le concessionnaire agricole du coin avec des engins jamais vu en France. Tracteur avec 4, 6 pneus par essieu ou encore des chenilles. Sulfateuse géante capable d'enjamber notre van, ...
Sur la route pas grand monde à part les camions avec double remorques qui tracent à plus de 120km/h. Une petite Coline d'une centaine de mètres de hauteur et hop ils ouvrent une station de ski... Faut bien égayer la rudesse de l'hiver.
On enchaine les Walmarts où on passe systématiquement la nuit sur le parking.
On traverse le Manitoba, puis le Saskatchewan. En approchant d'Edmonton les champs se parents d'étranges citernes noires. Il y en a partout. Les camions qu'on croise traînent aussi des citernes noires, les wagons des trains sont aussi devenus des citernes. On met pas bien longtemps à comprendre qu'il s'agit de pétrole.
On arrive enfin en à Edmonton et en Alberta par la même. La grande traversée vers les Rocheuses touche enfin à sa fin. On va pouvoir profiter des paysages de l'ouest canadien.



vendredi 13 juillet 2018

la grande traversée étape 2 : Thunder Bay - Winnipeg

En continue notre grande traversée, Thunder bay nous a gratifié toute la nuit d'orages et de pluie et au réveil, et bien il pleut toujours. La route est plus plate et du coup moins jolie, les kilomètres défilent au milieu des sapins sous un ciel grisonnant. Les routes secondaires ne sont pas goudronnées.
En s'enfonçant de 200m dans les bois à partir du bord de la route il est presque sur qu'on peut atteindre un endroit où aucun être humain n'est jamais allé. C'est encore plus perdu que l'a veille! A 110 km/h, et oui c'est pas 80 ici, les heures passent et les moustiques trépassent.

mardi 3 juillet 2018

la grande traversée étape 1 : Toronto - Thunder Bay

 En quittant Toronto on attaque la grande traversée du Canada  en direction des Rocheuses, notre prochain objectif. Entre il n'y a pas grand attrait touristique. Il y a environ 3700km, on est parti pour au moins une semaine à rouler 5 à 7 heures par jours. Une première étape, sans grand intérêt, nous mène à Sault Sainte Marie où on passe la nuit sur le parking du Walmart. Je crois qu'à la fin de notre voyage on aura visité la moitié des Walmarts du continent. Faut dire que c'est un des rares endroits où on a le droit de passer la nuit en toute légalité. En plus il y a des toilettes à l'intérieur et on est rarement seuls sur le parking. Il y a toujours quelques "caravanes", camping car" ou autres. C'est une sorte de camping... Le lendemain, en quittant Sault Sainte Marie, il commence à y avoir un peu de relief et aussi des virages. Le paysage devient un peu moins monotone. En longeant le lac supérieur la route devient vraiment sympa. Toujours entre les sapins on chemine de point de vue en point de vue. De temps en temps on aperçoit les berges du lac, une rivière, ou encore de toutes petites étendues d'eau semblant être un paradis à castors...
Puis on quitte les rives du lac supérieur pour s'enfoncer dans les sapins. Là il n'y a rien à part des arbres et des lacs. Tous les 100km un village de quelques centaines d'habitants et c'est tout.
On se dirige vers Thunder Bay et forcément, avec un nom pareil ce qui devait arriver arriva. Un orage s'abat sur nous avec éclairs et trombes d'eau. Une fois calmé, le paysage qu'on découvre noyé dans la brume n'est que plus beau. Difficile de prendre des photos car il n'y a que très peu d'endroits pour s'arrêter et dès qu'on pose pied terre on se fait dévorer par les moustiques. À ça faut ajouter le balai incessant des camions qui eux ne sont pas là pour admirer le paysage. Tractant le plus souvent une double remorque, ils foncent à 120km/h en ignorant complètement les panneaux de danger annonçant la possible traversée de cervidés.